Question n° 19774 adressée à Mme la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche À publier le : 28/01/2016 Texte de la question : |
M. Alain Houpert attire l’attention de Mme la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche sur la situation de l’apprentissage en France face à l’excellence du système allemand. L’Allemagne compte trois fois plus d’apprentis qu’en France et un taux de chômage divisé par trois. En France, l’obsession du diplôme et la complication des circuits relèguent l’apprentissage au fond de la classe des filières de formation. En Allemagne, l’apprentissage est une voie sélective, très exigeante pour l’apprenti et pour l’entreprise d’accueil (avec des contrats de longue durée). Il est à noter que toutes les entreprises allemandes sont fortement impliquées, quels que soient leur taille et leur secteur d’activité. Les jeunes allemands doivent faire un choix dès 11-12 ans, au moment de l’entrée dans le premier cycle de l’enseignement secondaire. C’est ainsi que 60 % des jeunes ne suivent pas un enseignement secondaire général mais sont orientés vers un enseignement professionnel de qualité, majoritairement en apprentissage. En Allemagne, l’équivalent de Pôle emploi propose une entrée spécifique pour les apprentis sur son site, avec des offres claires classées selon les référentiels des 331 métiers éligibles à l’apprentissage, mis à jour régulièrement selon les besoins des entreprises. En un mot, l’apprentissage en Allemagne est « au top », en France il fait « flop ». C’est pourquoi il lui demande si elle compte s’inspirer du modèle allemand, car en France l’apprentissage est une voie de relégation. Il la remercie de sa réponse. |