J’ai été alerté par les producteurs de plantes à parfums, aromatiques et médicinales sur le futur classement des plantes médicinales dans le cadre de la deuxième stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE) 2019-2022. J’ai écrit au ministre des Solidarités et de la Santé en ce sens, et également déposé une question écrite. En voici la teneur, dans l’attente des réponses d’Olivier Véran.
« M. Alain Houpert appelle l’attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la situation des plantes médicinales dans la deuxième stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE) 2019-2022. La deuxième SNPE 2019-2022, pilotée par l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), doit, dans sa phase 3, élaborer puis communiquer au grand public une liste de substances classées parmi les perturbateurs endocriniens selon trois critères : avérés, présumés, suspectés. Parmi ces substances, les plantes médicinales, également destinées à la production d’huiles essentielles, ont par nature une action endocrinienne le plus souvent destinée au confort ou à la protection. C’est le cas par exemple du trèfle rouge, largement utilisé dans la prévention des risques liés à la ménopause. C’est le cas également de nombreux bourgeons utilisés en gemmothérapie ou aromathérapie qui renforcent la protection du système endocrinien. Si les producteurs de plantes médicinales sont conscients de la nécessité d’encadrer davantage leur activité, ces derniers s’inquiètent des critères retenus afin d’évaluer les trois stades d’impact sur le système endocrinien et du message transmis au grand public. C’est pourquoi il lui demande de bien vouloir clarifier les critères d’évaluation des trois stades étudiés en concertation étroite avec le syndicat des producteurs de plantes à parfum aromatique et médicinales. Il le remercie de sa réponse. »
Photo : Plantes médicinales en cours de séchage (crédit : DR)