« Je peux me regarder dans la glace, on a défendu les libertés individuelles » : Alain Houpert revient sur son opposition au passe « qui n’a rien de sanitaire », avec quelques-uns de ses collègues sénateurs.
Revenant sur la déclaration de Roger Karoutchi, qui regrette d’avoir voté pour le passe, expliquant qu’il ne savait pas et n’avait pas les éléments d’information nécessaires, notre invité pointe qu’il n’était « pas si difficile de se renseigner », regrettant qu’une « décision politique » ait primé au sein de son groupe, les cantonnant, lui et quelques autres, au rôle inconfortable de « Cassandre ». Il crédite tout de même son collègue de l’honnêteté de reconnaître cette erreur. Dans une tribune collective, les sénateurs « anti-passe » des Républicains ont rappelé hier qu’il devait, pour eux, être levé immédiatement.
Revenant sur la dette faramineuse contractée au fil de ces mesures sanitaires, Alain Houpert dénonce un « travail politique machiavélique du gouvernement », qui s’illustre aussi dans la façon dont ont été traités les participants aux « convois de la liberté » et les manifestants du week-end dernier, une « réponse excessive » envers ceux qui veulent simplement avoir « voix au chapitre ».
Fustigeant le mépris pour le Parlement d’un « gouvernement de technocrates » dont « la seule idéologie est de rester au pouvoir », l’élu de Côte-d’Or rappelle qu’on n’a « pas besoin d’un stagiaire comme président de la République », en référence aux confessions d’Emmanuel Macron qui avouait benoîtement avoir appris des Français.
Rappelant l’importance de se souvenir d’où l’on vient, Alain Houpert reconnaît ses désaccords avec Valérie Pécresse, qu’il lui a manifestés, en particulier sur la stratégie vaccinale et passe vaccinal, même s’il lui maintient son respect, notant que « chez LR, on peut ne pas être d’accord, chez LREM on est exclu ». Au ralliement annoncé d’Eric Woerth à Emmanuel Macron, il répond par une citation de Sacha Guitry qui dans un mot d’esprit soulignait que l’infidélité n’est pas vraiment une perte…
Le sénateur bourguignon revient enfin sur sa récente visite à l’IHU, loin des caricatures, sur le traitement médiatique de la mort du Pr Montagnier, et sur deux prises de position qui lui ont valu des mauvais procès, selon lui : un tweet sur « l’outrage au drapeau », et une tribune sur la responsabilité de l’Etat dans la prise en charge des effets secondaires : « L’Etat doit engager pleinement sa responsabilité d’une vaccination obligatoire « de facto ».
Un « Défi de la vérité » d’un parlementaire attaché à la transmission, évoquant « les épaules des géants » sur lesquelles nous sommes juchés et « le devoir d’enlever les cailloux du chemin de nos enfants ».