Les universités ont dupé les étudiants en première année de médecine sur la réforme imposant un oral en plus de l’écrit en première année. Les jurys n’étaient pas préparés, les barèmes et les notations n’étaient pas équitables, la note d’oral comptait pour 72 % au lieu des 50 % annoncés, alors qu’ils n’étaient même pas préparés. Et surtout, aucun décisionnaire ne veut prendre ses responsabilités : « chacun se refile la patate chaude » selon Alain Houpert, sénateur de la Côte-d’Or et médecin radiologue, qui s’élève pour défendre ces étudiants. Quel diagnostic ? Quelles solutions ? Il répond à nos questions dans cet « Entretien essentiel ».
« On casse des vocations, j’ai rencontré ces jeunes, ils ont une vraie passion pour ce domaine. Et c’est huit mois de travail qui sont jetés en l’air », regrette le parlementaire, « 30 % du personnel de l’hôpital, ce sont des administratifs, et on dit qu’il manque des médecins ! Il manque des gens compétents auprès des patients. On devrait être en surnombre au collège des aides-soignants, des infirmières, alors que nous avons pléthore de personnel dans le background, ce qu’on appelle les bureaux, et l’administration. »